Les métiers du secteur Aéronautique - Espace - Spatial
Que ce soit sur terre ou dans les airs, le secteur de l’aéronautique et de l’espace vous fascine ? Vous voulez connaître les métiers de l’aéronautique et de l’espace ? Vous en saurez plus en découvrant nos fiches, qui détaillent les missions quotidiennes, les qualités indispensables pour les exercer, le niveau d’études exigé, les quelques formations pointues pour y accéder et le salaire moyen des débutants.
Que recouvre le secteur de l’aéronautique et de l’espace ?
Si l’année 2020 a été éprouvante pour le secteur de l’aéronautique et de l’espace, les carnets de commandes recommencent peu à peu à se remplir. Selon le dernier rapport annuel 2020-2021 édité par le GIFAS - le groupement des industries françaises aéronautiques et spatiales - la France reste leader européen dans les domaines de l’aéronautique et de l’espace (et deuxième au niveau international). Dans le secteur spatial, le CNES (Centre national d’études spatiales) est un acteur majeur de la politique spatiale française, européenne et même internationale. Environ 3.000 personnes y travaillent, essentiellement des ingénieurs. On le connaît surtout grâce à son site de Kourou en Guyane. Le secteur aéronautique comprend les avions et les hélicoptères (civils ou militaires de défense), mais aussi les drones. Le secteur spatial concerne les navettes, les fusées, les satellites, les lanceurs.
Le secteur de l’aéronautique et de l’espace est, par ailleurs, encore très faiblement féminisé (23%) notamment dans les fonctions de cadres et d’ingénieurs.
Quels sont les métiers du secteur de l’aéronautique et de l’espace ?
Entre ceux qui travaillent dans les bureaux d’études pour inventer les avions et les fusées de demain (ingénieur aéronautique ou spatial, ingénieur calcul, dessinateur industriel, ingénieur intégration satellite…) et les commerciaux qui les vendent (aux compagnies aériennes, à l’armée…), il existe une foule de métiers pour les fabriquer. Ainsi, dans les ateliers de production, une armada de techniciens, d’opérateurs, s’active pour assembler les pièces et les équipements afin de "monter" les avions ou autres engins volants, tandis qu’à chaque étape, des techniciens et responsables qualité contrôlent la production, testent les pièces (techniciens d’essais). Avec l’accroissement de la partie "logiciels embarqués", les ingénieurs spécialisés en systèmes de communication (bac+5), mais aussi les techniciens de ce secteur (bac+2) sont recherchés.
Sans oublier les fonctions supports : les acheteurs qui trouvent les meilleurs fournisseurs de matériaux par exemple, ou les responsables de la logistique qui commandent les pièces, les stockent, etc. On peut également citer ceux qui s’occupent de la maintenance, pendant la fabrication ou après la mise en circulation : mécaniciens moteur, et bien sûr ceux, en bout de chaîne, qui pilotent ces engins (pilote de ligne, pilote de l’armée de l’air, pilote d’hélicoptère) ou ceux qui se consacrent aux passagers (hôtesses de l’air/stewards). Ou peut-être rêvez-vous d’être le prochain Thomas Pesquet ou la prochaine Samantha Cristoforetti et devenir astronaute ?
Néanmoins, contrairement aux idées reçues, la plus grande partie des métiers du secteur s’exerce au sol (agent de trafic, agent d’escale…), dans les tours de contrôle (contrôleur aérien) ou encore dans les zones aéroportuaires (connaissez-vous le métier de gendarme du transport aérien ?).
Quels sont les salaires dans les métiers de l’aéronautique et de l’espace ?
D’après la dernière enquête 2021 des IEFS (Ingénieurs et scientifiques de France) le salaire médian brut mensuel des ingénieurs aéronautiques s’élève, pour les moins de 30 ans, à plus de 3.300 € par mois. Il en est de même pour les responsables achats, qualité ou logistique. Les contrôleurs aériens ont une rémunération autour de 5.000 € brut par mois en début de carrière. Les astronautes, eux, obéissent à une grille de salaire précise, le premier grade se situant à une rémunération d’environ 5.200 € à laquelle s’ajoutent des primes. Le pilote de ligne peut espérer gagner plus de 5.100 € (environ 4.600 dans l’armée de l’air au grade de lieutenant). Les hôtesses et stewards perçoivent environ 1.800 € la première année auxquels s’ajoutent des primes (vols de nuit, longs-courriers…). L’agent d’escale est rémunéré au SMIC* et son salaire est étoffé par des indemnités compensatoires lorsqu’il travaille en horaires décalés. Les diplômés d’un bac+2 dans la production gagnent entre le SMIC* et 2.000 € brut par mois.
*SMIC : 1.603,15 € brut par mois depuis le 1er janvier 2022.
Quelles études pour travailler dans le secteur de l’aéronautique et de l’espace ?
Les métiers de l’aéronautique et de l’espace exigent beaucoup de connaissances en mécanique, électronique, électrotechnique, mathématiques, physique… Ce sont donc des matières fortement présentes dans les formations.
De bac à bac+2, on peut citer le bac professionnel aéronautique et ses trois options : avionique, systèmes ou structure, qui permet d’intervenir dans la maintenance et de continuer éventuellement en BTS aéronautique pour devenir technicien, assister un ingénieur ou gérer une petite équipe. Après le BTS il est possible de s’inscrire pour un an de plus en licence professionnelle pour acquérir des compétences plus pointues (maintenance et technologie : organisation de la maintenance ; maintenance et technologie : systèmes pluritechniques ou encore métiers de l'industrie : industrie aéronautique).
Après le bac, on peut aussi choisir de passer en trois ans un BUT spécialité mesures physiques avec le parcours matériaux et contrôles physico-chimiques orienté vers les propriétés des matériaux ou le parcours mesures et analyses environnementales. Toujours à bac+3, l’université délivre des licences générales en sciences de l’ingénieur avec des parcours en aéronautique et espace en dernière année.
À bac+5, les masters délivrés conjointement par des écoles spécialisées en aéronautique et des universités sont également appréciés (notamment les mentions maintenance aéronautique ; encore aéronautique et espace ou encore sciences et génie des matériaux, par exemple). Ces masters permettent d’accéder à des postes d’ingénieurs aéronautiques ou d’ingénieurs intégration satellite par exemple. Mais pour ceux qui souhaiteraient étudier en école d’ingénieurs directement après leur bac, on peut citer l’Estaca (École supérieure des techniques aéronautiques et de construction automobile) ou l’Ipsa (Institut polytechnique des sciences avancées). D’autres recrutent pour trois ans après une CPGE (classe préparatoire) scientifique comme l’Enac (École nationale de l'aviation civile), l’Isae-Supaéro (Institut supérieur de l'aéronautique et de l'espace) ou encore l’Isae-Ensma (École nationale supérieure de mécanique et d'aérotechnique).
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Vous souhaitez vous former aux métiers de l’aéronautique et du spatial ? Retrouvez toutes les informations dans notre fiche dédiée aux études dans le secteur de l’aéronautique et du spatial.