Études : Arts appliqués : quelles études, quelles formations pour intégrer le secteur ?

Quels métiers pratique-t-on quand on fait des arts appliqués ?

Quel est le point commun entre le professionnel chargé de réaliser les affiches de publicité pour une campagne de mode, celui qui va créer le nouveau sac à damiers de la même marque et un troisième, responsable de la conception de l’aménagement intérieur d’une nouvelle boutique ? Même s’il s’agit de métiers différents, ces professionnels sont tous des créatifs formés dans des écoles d’arts appliqués. Ces établissements préparent à quatre grandes familles de métiers d’art : 

·         la communication visuelle,

·         le stylisme,

·         l’architecture intérieure,

·         le design d’objet. 

On peut citer à titre d'exemples, les métiers suivants :

·         Architecte d’intérieur,

·         Directeur artistique,

·         Graphiste,

·         Illustrateur,

·         Styliste de mode,

·         Webdesigner, etc. 

Les étudiants des écoles d’art trouvent ainsi des postes dans les secteurs de la communication visuelle, de la mode, du luxe, de l’édition, de la publicité, du packaging, de l’architecture d’intérieur, de la scénographie, etc.

Quel bac pour entrer en école d'art ?

Le bac Sciences et technologies du design et des arts appliqués (STD2A) est la voie royale pour poursuivre des études en arts appliqués même si les écoles sont ouvertes à tous les bacs. Trois spécialités sont proposées en première pour le bac STD2A : physique-chimie (connaître et transformer les matériaux), outils et langage numérique (pour explorer la création numérique et la modélisation), design et métiers d’art.

En terminale, il faudra choisir entre les deux spécialités "Analyse et méthodes en design" et "Conception et création en design et métiers d’art".

En dehors de formations de quelques écoles privées dont l’inscription se fait directement auprès de l’établissement, Parcoursup est un passage obligé. Des BTS (audiovisuels), aux licences (arts, cinéma, musique), en passant par les DNMADE (diplôme national des métiers de l’art et du design), les DNA (diplôme des métiers d’art), les diplômes d’État (DE professeur de danse, musique, théâtre), les écoles d’architecture (ENSA) et toutes les formations artistiques de bac+3 et bac+5 (écoles privées pour la plupart ou écoles publiques du ministère de la Culture)… soit près de 750 cursus et spécialités disponibles. 

Ces formations sont ouvertes à de nombreux profils de bacheliers. Consultez chaque fiche de formation sur Parcoursup pour prendre connaissance des attendus et de la sélectivité.

Peut-on intégrer une école d’art sans le bac ?

Plusieurs écoles d’art autorisent des candidats non-titulaires du bac à se présenter à leur concours, comme l’ENSAD, l’ENSCI-Les Ateliers (École Nationale Supérieure de Création Industrielle) et l’ENSBA (École Nationale Supérieure des Beaux-Arts). C’est le cas également de plusieurs écoles régionales supérieures d’art, comme celle de Montpellier, et des écoles privées hors contrat (et certaines publiques).

Seule condition : fournir une dérogation pour argumenter votre demande. Mais, rares sont les dossiers acceptés.

Qu’apprend-on en DNMADE, Diplôme national des métiers d’art et de design ?

Depuis la rentrée 2018, la Manaa (Mise à niveau en arts appliqués), qui permettait aux titulaires d’un bac général d’intégrer un BTS en arts appliqués ou un DMA (Diplôme des métiers d’art), a été remplacée par le DNMADE, Diplôme national des métiers d’art et de design. 

Le DNMADE est un diplôme en trois ans conférant le grade de licence qui se substitue progressivement aux BTS en arts appliqués ainsi qu’aux DMA. 

·         La première année, obligatoire pour tous est une année d’orientation, de consolidation et d’acquisition des fondamentaux. 

·         Durant la deuxième année, vous approfondissez vos connaissances et faites un stage de longue durée. 

·         La dernière année est l’année de spécialisation. Vous consacrez votre temps de formation à l'élaboration d'un mémoire et d'un projet artistique. 

Quatorze mentions sont proposées : 

·         Animation,

·         Espace,

·         Événement,

·         Graphisme,

·         Innovation sociale,

·         Instrument,

·         Livre,

·         Matériaux,

·         Mode,

·         Numérique,

·         Objet,

·         Ornement,

·         Patrimoine,

·         Spectacle. 

Standardisé au niveau européen, le DNMADE donne la possibilité d’étudier à l’étranger. 

Après l’obtention du DNMADE, les étudiants peuvent poursuivre leurs études en intégrant un DSAA, Diplôme supérieur des arts appliqués, de la même spécialité ou une école d’art.

DSAA : de bac+2 à bac+4

Après le DNMADE, il est possible de poursuivre en DSAA dans un établissement public ou privé sous contrat pendant deux ans et ainsi d’élever son niveau de qualification. Une période de 12 semaines de stage permet de s’immerger dans un cadre professionnel.

Quatre mentions existent pour le DSAA Design : 

·         Espace,

·         Graphisme,

·         Mode,

·         Produit.

Le DSAA forme des concepteurs-créateurs à même de prendre des responsabilités au sein d’un bureau de création ou d’une agence. Il prépare aux métiers d’architecte d’intérieur, de webdesigner, de graphiste, de styliste de mode, d’illustrateur, etc.

Les écoles d’art appliqués : l'embarras du choix

Certaines écoles publiques sont très réputées et donc très sélectives comme l’École Boulle (ameublement et architecture intérieure), l’ENSAAMA Olivier-de-Serres (architecture intérieure), l’ESAA Duperré (mode), l’ESAIG Estienne (création graphique) à Paris, ou l’ESAAT (École Supérieure des Arts Appliqués et du Textile) à Roubaix. 

Bon à savoir : à côté du DNMADE et du DSAA,  l’ESAIG Estienne propose deux BTS (Édition / Industries graphiques – études de réalisation de produits de communication) et trois licences professionnelles (Design packaging - objet graphique / Fabrication du livre imprimé et numérique / Innovation numérique dans l’édition). 

Les Écoles nationales supérieures d’art, telles l’ENSAD (École nationale supérieure des arts décoratifs) et l’ENSCI-Les Ateliers (École nationale supérieure de création Industrielle) préparent des diplômes à bac+4 ou bac+5. Elles sont accessibles sur concours et la sélection est rude : seuls les meilleurs dossiers sont admis parmi des centaines de candidatures. 

L’ENSAD, à Paris, dispense 10 spécialisations (photo, scénographie, design objet, etc.). Après une année de formation générale, les étudiants choisissent la spécialité qu’ils développeront durant trois ans. Enfin, la dernière année est consacrée à l’approfondissement d’un domaine. Le concours d’entrée est difficile : deux épreuves d’admissibilité (deux dossiers à réaliser) et trois épreuves d’admission (une épreuve d’analyse et de réflexion à partir d’une image, une épreuve de création sur table et un entretien avec un jury).

Tout aussi sélective, l’ENSCI-Les Ateliers présélectionne les candidats sur dossier (incluant notamment des travaux personnels), avant d’organiser une journée d’entretiens et d’épreuves individuelles et collectives. Au cours de leur formation, les élèves doivent mener à bien un stage de projet professionnel et ont la possibilité de passer un semestre à l’étranger.

Il existe également de nombreuses écoles privées formant au ­design (Camondo, Strate École de design, École de design de Nantes-Atlantique, etc.), au graphisme (École Intuit.lab, ECV), au stylisme (Esmod, IFM, LISAA, Studio Berçot), au modélisme (AICP ESIM) et à l’architecture intérieure (Académie Charpentier, Penninghen, ESAM Design, ESAIL, etc.).

Les études durent entre trois et cinq ans et certaines formations ont un titre certifié inscrit au RNCP, Répertoire national des certifications professionnelles. Certaines écoles sont reconnues par l’État, comme l’École de design de Nantes-Atlantique, ESMOD, LISAA et l’ESAIL. L’École de design de Nantes-Atlantique délivre un diplôme visé par l’État et est également membre de la CGE, Conférence des Grandes Écoles. 

Dans ces établissements, la première année est bien souvent une année préparatoire aux concours des écoles d’art publiques. 

Une quarantaine d’écoles d’art relèvent du ministère de la Culture. Recrutant sur concours, elles ne proposent pas toutes des cursus en arts appliqués et assurent une formation très axée sur l’art contemporain. 

Chacune a une coloration particulière. La HEAR (Haute École des Arts du Rhin de Strasbourg) est réputée en illustration, l’École supérieure d’art et de design de Reims en design produit, l’École européenne supérieure de l’image Poitiers-Angoulême est connue pour son cursus en bande dessinée et l’École nationale supérieure d’art de Limoges, pour sa formation tournée vers la céramique contemporaine. 

Avec des frais de scolarité relativement bas, ces écoles publiques ont de petites promotions et proposent un matériel suffisant. 

Info plus

http://www.andea.fr portail des écoles supérieures d’art publiques.