Classement 2023-2024 des villes étudiantes : où a-t-on le meilleur accès aux soins ?
Généralistes, dentistes, kinés, sages-femmes… L'Etudiant a déterminé les villes dans lesquelles on a le plus facilement accès à des rendez-vous médicaux.
Pour son classement des villes 2023, l’Etudiant fait un focus sur l'accès aux soins médicaux et à la santé, thématique essentielle pour les étudiants. En s’attardant sur ce critère, il est possible de déterminer dans quelles villes on peut être le mieux pris en charge.
Les consultations chez le généraliste
Pour les rendez-vous auprès de médecins généralistes, c’est à La Rochelle (17) que l’on a accès au plus grand nombre de consultations, avec plus de six par personne et par an. Même chose à Amiens (80), suivie de près par Strasbourg (67), Caen (14), Bordeaux (33) et Angers (49), qui présentent toutes un APL (accessibilité potentielle localisée) de plus de 5,5.
À l’inverse, avec un APL* de 3,3, Paris (75), Orléans (45) et Le Mans (72) ont le taux d’accès le plus bas. Pointe-à-Pitre (971), le Havre (76) et Avignon (84) sont également sous la barre des quatre consultations. Plus difficile donc, dans ces villes, d’obtenir rapidement un rendez-vous.
L’implantation des dentistes et kinés
Du côté des chirurgiens-dentistes, les villes de Valenciennes (59), Le Mans et Poitiers (86) présentent l’offre la plus restreinte, avec seulement 53 professionnels pour 100.000 habitants. Pointe-à-Pitre, Douai (59), Lens (62), et Saint-Denis de la Réunion (974) se trouvent également sous la barre des 60 chirurgiens-dentistes pour 100.000 habitants. En revanche, avec respectivement 103, 92 et 90 cabinets, c’est à Strasbourg, Nice (06) et Nancy (57) que l’accès aux dentistes est le plus facile.
Entorses, problèmes de dos, blessures sportives ? Direction les masseurs-kinésithérapeutes, qui sont, eux aussi, répartis de manière assez inégale sur le territoire. Les trois villes les moins pourvues proportionnellement sont Le Mans, avec 86 kinés pour 100.000 habitants, Paris, avec 87 kinés, Rouen (76) et Le Havre, avec 98 kinés. Plus de chance cependant de trouver un rendez-vous rapidement à Montpellier (34) avec 271 kinés et à Perpignan (66) et ses 219 kinés.
Des services d’urgences plus ou moins accessibles
Pour un passage aux urgences, Nantes (44) a le rapport service/habitants le plus tendu avec un service d’urgences pour 341.755 habitants. Viennent ensuite Saint-Denis (un service pour 189.233 habitants) et Orléans (un pour 145.778). La situation est plus confortable à Perpignan (un service d’urgences pour 41.149 habitants) et Brest (29), avec un pour 41.420.
Les maisons de santé, une bonne alternative pour les étudiants
Structures pluri-professionnelles, les maisons de santé sont implantées en ville afin de réunir différentes spécialités médicales. Dans le même lieu, on peut ainsi retrouver généralistes, nutritionnistes, psychologues et psychiatres, sages-femmes, gynécologues, infirmiers, cardiologues… Un lieu idéal donc pour centraliser vos rendez-vous médicaux, mais aussi, dans certains établissements, pour avoir des frais moins élevés à avancer.
C’est à Troyes (10), Chambéry (73), Orléans et le Havre que l’on retrouve l’offre la plus fournie, avec une maison de santé pour moins de 40.000 habitants chacune. En revanche, l’offre est plus tendue à Bordeaux (une maison de santé pour 336.108 habitants), Nancy, Dijon (21) et Montpellier (chacune une maison de santé pour plus de 230.000 habitants).
L’accès à la santé sexuelle et reproductive
Du côté des sages-femmes, là encore, le maillage territorial reste très disparate. Les villes du centre-ouest de la France sont particulièrement mal classées dans ce domaine. À Nantes, le Mans, Orléans, Paris et Tours (37), on recense moins de 90 sages-femmes pour 100.000 habitants. Une situation beaucoup moins tendue à Marseille (13), avec 324 sages-femmes pour 100.000 habitants et dans les Outre-mer, avec Fort-de-France (972), Pointe-à-Pitre et Saint-Denis qui regroupent chacune plus de 340 sages-femmes pour 100.000 habitants.
Le planning familial, lui, est implanté dans la majorité des villes de notre classement. Avec 8 adresses, c’est à Paris que l’on retrouve le plus de centres de ce type. En revanche, Arras (62), Brest, Chambéry, Le Havre, Nancy, Nîmes (30), La Rochelle, Saint-Denis, Troyes, Valenciennes et Vannes (56) n’en accueillent aucun.
*L'accès au soin plus faible dans les grandes métropoles
Depuis 2012, le ministère de la Santé considère que l’on peut qualifier de "désert médical" un territoire où l’on a accès à moins de 2,5 consultations médicales par personne et par an. Cet indicateur statistique d’accessibilité potentielle localisée permet donc de quantifier l’accessibilité aux soins.
Et grande métropole ne veut pas forcément dire meilleur accès. En effet, rapporté au nombre d’habitants, le nombre de professionnels de santé y est parfois plus faible que dans les villes moyennes ou petites.
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