Après un bac+3, vous avez décidé de poursuivre vos études pour obtenir un bac+5. Devant le grand nombre de diplômes qui existent à bac+5, comment choisir ? Master, MBA, mastère, quelles sont leurs principales différences ?
Leur durée. Si ces 3 diplômes donnent accès à un diplôme de niveau bac+5, le master et le mastère s’obtiennent en 2 ans après un bac+3, là où le MBA (master in business administration) peut être organisé en un an ou 2 ans après un bac+3 ou un bac+4.
Pour qui ? Le master universitaire permet à des titulaires d’une licence générale, professionnelle ou d’un BUT (bachelor universitaire de technologie) de se spécialiser dans un domaine.
Le mastère est souvent dispensé dans une école ou un CFA (centre de formations d’apprentis) après un bachelor (bac+3) d’un même établissement.
Les MBA s’adressent aux salariés ayant déjà quelques années d’expérience et qui veulent booster leur carrière ou accéder à de hautes responsabilités au sein de leur entreprise.
Les établissements qui les dispensent. Ils sont de différentes natures : écoles et instituts spécialisés, CFA, écoles d’ingénieurs (généralistes ou spécialisées), écoles de commerce, universités. Toutes ces structures peuvent être publiques ou privées. Les études peuvent s’effectuer en France ou à l’étranger.
Les domaines dans lesquels vous pouvez étudier avec un master, un MBA ou un mastère sont très variés : biologie, biotechnologies, chimie/biochimie, cybersécurité, communication, ressources humaines, commerce, management cinéma/cinéma d’animation, audiovisuel gastronomie, management hôtelier, management sportif, informatique, agrobiosciences, gendarmerie, mode-stylisme, tourisme marketing, banque-finance-assurance, design, architecture d’intérieur immobilier, environnement, intelligence artificielle, journalisme, vins et spiritueux, électronique, relations internationales, e-sport et gaming, langues, comptabilité-audit…
Les masters universitaires sont accessibles sur dossier en passant par une plateforme dédiée.
S’inscrire en MBA nécessite également de constituer un dossier et de passer parfois des tests d’anglais.
Les mastères exigent de réussir un concours d’entrée et un entretien de motivation.
Si vous choisissez une école ou une université à l’étranger, l’inscription s’effectue en ligne sur le site internet des établissements. Il y a souvent des frais de sélection ou de dossier.
Pour le master. À l’université, les frais sont de 243 €* à l’année auxquels s’ajoute le paiement obligatoire de la CVEC** dont le montant est de 95 €*.
tarifs 2022-2023. * CVEC : contribution à la vie étudiante et de campus.
Pour le mastère. En école de commerce ou d’ingénieurs (généraliste, spécialisée, publique, privée…) il faut compter une fourchette large de 3 700 à plus de 10 000 € annuels, auxquels s’ajoutent, suivant les établissements, entre 80 et 850 € de frais d’inscription et de sélection. La notoriété de l’école peut aussi impacter le coût de la scolarité.
Pour le MBA. Selon la spécialité et la cotation de l’école, les prix peuvent s’envoler à plusieurs dizaines de milliers d’euros.
Lorsque ces diplômes sont suivis en alternance dans une école ou un CFA, les frais et les coûts de scolarité sont pris en charge par l’entreprise d’accueil dans le cadre d’un contrat de professionnalisation ou d’apprentissage et l’alternant est payé suivant son âge et son niveau d’études. De plus, pour pallier les coûts, certaines aides existent (bourses, aides aux alternants…). Certaines écoles ou instituts privés proposent également à leurs étudiants des partenariats avec des banques à des taux plus avantageux ou mettent en place des accompagnements pour obtenir un prêt bancaire, proposent de payer en plusieurs fois, etc.
Si les MBA sont réservés aux salariés avec plusieurs années d’expérience professionnelle, le mastère suit généralement un premier diplôme à bac+3 déjà spécialisé dans un domaine et suivi en école ou dans un CFA. Le master universitaire permet de se former progressivement après une licence générale à un domaine plus pointu. Il est apprécié des étudiants qui apprécient l’apprentissage par la théorie, l’autonomie ogferte par l’université.
Pour en savoir davantage sur ce qui vous conviendrait, échangez avec les équipes (professeurs, étudiants) des établissements sur les salons de l’Étudiant. Guettez les dates des JPO (journées portes ouvertes), qui sont également l’occasion de visiter les lieux. Pour certaines formations très scientifiques axées sur l’informatique, la biologie ou la chimie, etc., cela permet de mesurer le degré d’équipement des écoles (nombre de laboratoires ou de salles équipées d’ordinateurs…). Les dates des JPO apparaissent souvent sur la page d’accueil des sites internet.
Les petits « plus » des formations. Certains établissements (comme les CFA) diffusent des offres d’alternance sur leurs sites et possèdent un réseau d’entreprises partenaires pour suivre le diplôme en alternance. Des écoles mettent en place du tutorat ou du soutien sous forme d’heures supplémentaires dispensées par les enseignants. Ce soutien peut être individuel ou mené en petits groupes. D’autres établissements possèdent des bibliothèques, des résidences étudiantes, des équipements sportifs, des associations étudiantes qui font le lien avec les anciens diplômés en organisant des soirées (ce qui permet d’étoffer son réseau), des sorties culturelles, etc.
Le master, le MBA ou le mastère sont destinés à entrer sur le marché du travail, néanmoins, après le master à l’université, il est possible de continuer en préparant une thèse de doctorat en 3 ans.