Ils ont rejoint une école d’ingénieurs en ayant suivi une seule spécialité scientifique
Ils ont fait HGGSP, SES ou AMC jusqu'au bac et sont aujourd'hui en école d'ingénieurs. Un parcours possible, mais pas facile. Leur point commun : ils ont beaucoup travaillé pour se remettre à niveau en maths et en physique.
Les écoles d’ingénieurs post-bac s'adaptent à la réforme du bac. En plus de s'ouvrir aux lycéens n'ayant pas suivi la spécialité mathématiques, elles accueillent également quelques bacheliers n'ayant choisi qu'une seule spécialité scientifique en terminale.
Cyriaque, Romane et Tom, âgés de 18 ans, font partie de ces rares étudiants à s'être tout de même lancés dans une formation d'ingénieur à la rentrée 2023. Un début de parcours marqué par beaucoup de travail et de motivation pour atteindre un bon niveau dans les matières scientifiques.
Un choix risqué
Après avoir suivi maths et HGGSP (histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques) en terminale, Tom est désormais étudiant en première année de prépa intégrée renforcée à l’Efrei, à Villejuif (94).
"J’avais gardé les maths pour ne pas me fermer de voie. Mais la géopolitique m'a ouvert les yeux sur tellement de choses. Elle m’a apporté une nouvelle vision sur l’Union européenne, les enjeux liés à la cybersécurité. Cette matière a vraiment influencé mon choix d'études", témoigne-t-il.
Pour sa part, Cyriaque, étudiant en première année de prépa intégrée à l’ECE, à Paris (75), a suivi les maths et les SES (sciences économiques et sociales) pour sa dernière année de lycée.
"Au départ, je voulais m’orienter en école de de management, mais j’ai réfléchi à l’idée de rejoindre une école d’ingénieurs. C’était un choix assez risqué, car je ne connaissais pas trop la physique, l'informatique et l'électrique", explique-t-il.
Étudiante en première année de prépa intégrée à l’ESIEA, à Ivry-sur-Seine (94), Romane a opté pour une combinaison plus originale : AMC (anglais monde contemporain) et NSI (numérique et sciences informatiques), tout en suivant l'option maths complémentaires.
"On voyait des sujets très variés en AMC, autant littéraires que scientifiques. Mais je me suis orienté vers l’ingénierie, car la spécialité NSI m’a plu. Je me suis intéressée à tout ce qui est réseaux et systèmes, la partie la plus intéressante de l’informatique", s'exprime-t-elle.
Passage obligatoire par les concours
Avant de faire leur entrée en école d'ingénieurs, les étudiants ont passé un ou plusieurs concours, composés d'une étude de dossier et d'épreuves orales ou écrites. Les modalités d’évaluation ont été adaptées pour évaluer les candidats de la façon la plus juste selon leur parcours et leur profil.
Cyriaque, qui a passé les concours Puissance Alpha et Avenir était "carrément stressé ! J'ai suivi des cours particuliers pour avoir un certain niveau en physique", explique-il.
Romane se souvient de l'entretien passé avec le concours Puissance Alpha, une épreuve orale qui l'a un peu déstabilisée. "Je me suis demandé si j'avais réellement les compétences, s'ils ne les testent pas", s'est-elle questionnée. À partir de la session 2024, tous les candidats devront passer obligatoirement des épreuves écrites.