"Je rêve depuis longtemps de cette aventure" : témoignages d'étudiants volontaires aux JO de Paris 2024
Pour participer à la vaste organisation de Paris 2024, pas moins de 45.000 bénévoles ont été recrutés. Parmi eux, beaucoup d'étudiants. Nous en avons rencontré quelques-uns lors de la convention organisée le samedi 23 mars à La Défense Arena : l'occasion pour eux de découvrir la tenue qu'ils porteront en juillet prochain dans l’exercice de leurs différentes missions…
"Vous allez changer le monde !" Sur scène, l'un des invités de la convention des volontaires hurle dans son micro afin de motiver les 40.000 bénévoles présents à La Défense Arena en prévision des Jeux Olympiques et paralympiques de Paris 2024.
Le rôle de cette armée de l'ombre sera en effet essentiel afin d'améliorer l’expérience des millions de visiteurs attendus pour les Jeux entre juillet et septembre, qu'ils soient athlètes, officiels, médias, spectateurs ou simples touristes.
Parmi les bénévoles, on trouve bien sûr de nombreux étudiants. Nous en avons rencontré quelques-uns, avec déjà des étoiles plein les yeux. "J'ai toujours voulu participer aux JO, explique Romain, âgé de 18 ans. Je fais de l'athlétisme depuis 14 ans et je rêve depuis longtemps de cette aventure."
Etudiant en deuxième année de prépa ingénieur au lycée Poincaré de Nancy (54), Julian, 19 ans, a adoré la présentation de la tenue officielle. "Je ne pensais pas qu'il y avait autant d'accessoires dans notre dotation", s'enthousiasme-t-il devant le défilé des mannequins-bénévoles, avec t-shirts, pantalons, sneakers, chapeaux et autres lunettes de soleil.
Le début de l'aventure JO 2024
"Pour moi, les Jeux commencent aujourd’hui, souligne Emma, 23 ans, qui a déjà été bénévole lors de plusieurs événements sportifs comme la finale de la Ligue des champions de football au Stade de France en 2022 ou les Internationaux de tennis féminins de Strasbourg (67). "Il y a déjà une très bonne ambiance", estime l'étudiante en master de marketing du sport à Strasbourg.
Joueuse au club de foot de Pfastatt dans le Haut-Rhin (68), Emma encadre aussi les jeunes et a été retenue par l’intermédiaire de la Fédération Française de Football.
"Les JO, c'est une fois par siècle !"
Mais qu'est-ce qui les a poussés dans cette aventure qui ne leur rapportera pas un centime si ce n'est une jolie tenue souvenir ?
Pour Julian, qui joue au badminton après avoir pratiqué l’aïkido et le rugby, il y a une forme d’évidence : "C’est une opportunité qui ne se présente qu’une fois par siècle, indique-t-il. Je me suis dit que ça serait une bonne expérience."
Pour les Jeux, il a été affecté au Centre de presse au Palais des Congrès de la Porte Maillot où il sera chargé d’aider les journalistes. Par chance, il sera hébergé gracieusement par son oncle à proximité.
Clémence, âgée de 20 ans, est originaire du Pas-de-Calais. Etudiante en 3e année d’histoire et science politique à la Catho de Paris, elle aime le sport et a vu dans cette proposition de bénévolat l’occasion de prendre part à un événement majeur.
"J'avais candidaté il y a un an et en septembre, on m'a proposé un poste au Village des médias, raconte-t-elle. J'ai un peu hésité parce que j'avais plutôt envie de côtoyer les athlètes. Finalement, j'ai accepté et je reconnais que c’est plutôt impressionnant de me retrouver ici."
Dès le début du mois de juillet, elle rejoindra son poste à Dugny, en Seine-Saint-Denis (93), à 45 minutes de chez elle. "Si j’ai bien compris, dit-elle. Mon rôle sera d'assurer la maintenance dans le Village où habiteront les journalistes, de distribuer les clés, des choses comme ça."
Comme tous les autres, elle pourra se plonger dans le module de formation en ligne, récupérer son accréditation en mai et s’imprégner du guide du volontaire. "Je sais que je serai mobilisée 25 jours au total sur une période de six semaines."
Avec les paralympiques à Roland-Garros
Petite déception aussi pour Sirine, 23 ans, l’amie d’Emma, qui prépare le BPJEPS (brevet d’éducateur sportif) à Mulhouse (68). "Je n’ai été retenue que pour les Jeux Paralympiques, précise-t-elle alors que j’avais postulé pour les deux." Elle avait pourtant une certaine ancienneté puisqu’elle avait débuté sa carrière de bénévole à l’âge de 13 ans comme ramasseuse de balles à Roland-Garros.
Depuis, elle a encadré les jeunes ramasseurs au tournoi de Strasbourg et les jeunes de son club de football où elle joue en régionale avec Emma. Sirine a été logiquement affectée à l’encadrement des ramasseurs de balles lors du tournoi de tennis en fauteuil à Roland-Garros tandis qu’Emma s’occupera des terrains d’entraînement du Parc OL en marge des matches prévus à Lyon (69).
Mais tous sont impatients de vivre de l'intérieur la fièvre olympique. Romain, le jeune lycéen de 18 ans, a les yeux qui brillent. Ce passionné d’athlétisme cochait toutes les cases pour être sélectionné. Français résidant en Allemagne, il parle aussi anglais et espagnol. Il a été affecté au Village des athlètes à Saint-Denis. Spécialiste du sprint, son aventure olympique connaîtra l’apothéose le soir du 4 août lors de la finale du 100m, un cadeau d'anniversaire de ses parents pour ses 18 ans.
