Témoignage

"Je suis dans un bon état d'esprit" : des candidats au concours commun du réseau Sciences po racontent leur préparation

Des candidats au concours commun du réseau Sciences po racontent leur préparation.
Des candidats au concours commun du réseau Sciences po racontent leur préparation. © bodnarphoto/Adobe Stock
Par Agnès Millet, publié le 08 avril 2024
5 min

À quelques jours du concours commun du réseau ScPo, trois candidats nous livrent leur programme de révision et leur sentiment, avant les épreuves écrites, organisées le samedi 20 avril.

Ce samedi 20 avril, ils seront plusieurs milliers de candidats à plancher sur les trois épreuves écrites du concours du réseau ScPo : l'an dernier, ce sont 11.800 postulants qui se sont présentés au concours commun.

Celui-ci permet de rejoindre la 1re année post-bac de sept Instituts d'études politiques (IEP) : Aix-en-Provence, Lille, Lyon, Rennes, Saint-Germain-en-Laye, Strasbourg et Toulouse.

Inès, Axel et Ikrame se préparent pour ces trois épreuves écrites. Ils devront disserter sur un sujet d'histoire, qui se base sur le programme de terminale générale, et s'attaqueront également à une analyse de documents sur une question contemporaine et à une épreuve de langue.

Alors que le concours approche, comment se préparent-ils ? Quel est leur état d'esprit ? Nous avons posé la question à trois candidats.

Une préparation au concours du réseau ScPo de longue haleine

Pour certains, la préparation a commencé… dès la première. C'est le cas d'Inès, inscrite en terminale à Haguenau, près de Strasbourg. Dès la fin de la seconde, celle-ci rêve d'une carrière dans la diplomatie. Son but ? Intégrer Sciences po Strasbourg. "À partir de l'été entre la seconde et première, je me suis renseignée et j'ai lu des livres et regardé des reportages".

Cette année, la lycéenne de 17 ans prépare son bac, avec la spécialité HGGSP et SES. En parallèle, elle suit le programme Tremplin IEP – une prépa à distance labellisée par les sept établissements.

Axel, en première année de licence de droit, a également anticipé le concours, qu'il a déjà passé l'an dernier, sans succès. "Je n'avais prévu qu'un minimum de préparation individuelle car je m'étais concentré sur mon bac."  

Pour le concours 2024, il s'investit davantage. L'étudiant originaire de Nice, également inscrit à Tremplin IEP, a "accéléré le rythme" ces dernières semaines. "Depuis janvier, cela occupe une grande partie de mes journées. Cela peut représenter 20 à 30 heures de travail par semaine, en fonction des exigences de la licence".

Le planning des révisions pour le concours réseau ScPo

Pour préparer le concours des sept Sciences po, les lycéens ont chacun leur méthode. Ikrame a prévu un planning. En terminale à la Roche-sur-Yon, elle suit les mêmes spécialités qu'Inès : HGGSP et SES. Elle a découvert le réseau ScPo en septembre, grâce à un dispositif d'accompagnement à l'accès aux grandes écoles de son lycée. Depuis, elle suit une préparation chaque mercredi après-midi.

À l'approche du concours, elle prévoit de travailler "deux ou trois heures chaque week-end sur la question contemporaine, en révisant des fiches, mais pas seulement. "La méthodologie de cette épreuve est plus atypique. Des étudiants de Sciences po m'ont conseillé de vraiment penser par moi-même : je dois m'entraîner à problématiser et aller au-delà de mes connaissances".

Elle s'astreindra également à passer deux ou trois examens blancs par matière : "je me mets en condition, dans ma chambre, avec un réveil pour limiter le temps. Et je donnerai ma copie à un professeur pour avoir son corrigé".

Inès, qui a bouclé les révisions proposées par Tremplin IEP, va se consacrer aussi à des sujets blancs et suivra la presse, notamment en anglais. "Je prévois de réviser des dates, du vocabulaire. Ce qui fonctionne, c'est de réviser en permanence pour que ça s'ancre", explique-t-elle.

"C'est un marathon : cela ne sert à rien de courir très vite à la fin. Donc, je m'arrêterais le mercredi ou le jeudi. C'est important de ne pas réviser la veille ou la nuit, pour ne pas arriver épuisée le jour du concours", affirme-t-elle.

Jusque début avril, Axel a fait des fiches et travaillé sa méthodologie. "Je pense que mon échec de l'an dernier était surtout causé par des erreurs méthodologiques. En cela, Tremplin IEP est une bonne aide". À deux semaines du concours, il fera des révisions. "Je traiterai à égalité les épreuves de question contemporaine et d'histoire. Peut-être un peu moins l'anglais, qui demande une préparation particulière."

Ne pas surcharger l'emploi du temps et garder la tête froide

Et à part les révisions ? Axel sanctuarise un jour dans la semaine où il coupe tout, pour respirer. "Aujourd'hui, je ne me sens ni trop stressé, ni trop confiant. Je continue ma préparation pour être plus efficace, et éviter de me perdre dans des excès de confiance ou de peur irrationnelle…"

Se sentir soutenu est important. "C'est la première fois que je présente un concours. J'ai donc une petite angoisse sur la gestion du temps, glisse Ikrame. Mais nos professeurs nous remotivent et cela m'aide beaucoup".

Inès pense à son équilibre, en veillant à son alimentation et à son sommeil. "En décembre-janvier, j'étais vraiment stressée, j'ai beaucoup douté de moi. Maintenant, je suis dans un bon état d'esprit et je m'autoriserai à profiter de ma famille si j'ai besoin de souffler".

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