Fiche métier : Opérateur systèmes d’information, réseaux et télécommunication

Ce professionnel peut travailler sur un bateau (frégate multi-missions, porte-hélicoptères/porte-avions), dans un sous-marin nucléaire d’attaque ou lanceur d’engins, mais aussi dans une unité à terre, par exemple à la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (Dirisi), qui gère le parc informatique du ministère des Armées. Lorsqu’il part en mission, son déploiement peut aller d’un mois et demi à quatre ou cinq mois selon la mission opérationnelle et la zone géographique. À noter que les missions évoluent en fonction de la situation géopolitique mondiale.

Également appelé « opérateur infor/cyber » ou encore « MOOPS/SIC », sa tâche principale est de réceptionner, transmettre, sécuriser les messages (parfois ultra-sensibles) qui parviennent à l’équipage ou lui sont envoyés. Véritable soutien opérationnel, il intervient pour dépanner le matériel informatique si nécessaire et donner les « bons » accès aux personnes de l’équipage afin qu’elles puissent communiquer efficacement avec l’extérieur. En effet, en fonction du rôle et du grade de la personne, les accès sont différents et plus ou moins restreints. Maillon capital grâce à son rôle transversal, il sait manipuler tous types de réseaux (communications radio, informatiques, satellitaires).

L’opérateur s’engage en intégrant l’école des matelots. Avec de la motivation et du travail, il peut rapidement monter en compétences pour acquérir le Brevet d’aptitude technique (BAT, de niveau bac) et passer second maître. Des fonctions d’encadrement lui seront alors confiées. Puis il pourra passer le Brevet supérieur (BS, de niveau bac +2), voire le concours d’officier en interne.

La solde mensuelle de l’opérateur systèmes d’information, réseaux et télécommunication dépend de son grade et de son ancienneté. Elle est d’environ 1 550 euros net mensuels en début d’activité à laquelle s’ajoutent des primes selon le lieu d’affectation (en métropole ou en outre-mer, à terre ou en mer), la situation familiale (célibataire ou marié avec des enfants), etc.

Avoir suivi un cursus dans l’électronique ou l’électrotechnique est un plus, mais avant tout, il faut bien sûr savoir nager ! Il est nécessaire également d’avoir accompli sa Journée défense et citoyenneté (JDC), d’être physiquement et médicalement apte et de posséder la nationalité française. De la troisième au bac, il est possible de se former par la filière matelot. Les avantages sont nombreux : rémunération dès le début de la formation, 45 jours de congés par an, possibilité de bénéficier d’un logement attribué par le ministère des Armées, avantages carte SNCF (tarif à -75 % pour déplacements personnels).

Sans diplôme. Pour les candidats de niveau troisième et âgés de 17 ans, il est possible de débuter en passant par l’École des matelots pour suivre dans un premier temps une formation militaire et maritime d’un mois et demi. S’ensuit une formation métier de deux mois à l’École des systèmes de combat et des opérations aéromaritimes (ESCO) de Saint-Mandrier. Les élèves y renforcent leurs compétences dans l’administration des systèmes d’information et des réseaux, la cybersécurité et l’environnement opérationnel. Ils obtiennent également leur habilitation électrique. L’opérateur est ensuite affecté dans une unité opérationnelle pour un contrat initial de quatre ans renouvelable jusqu’à neuf ans.