Pourquoi 40% des étudiants ont un emploi à côté de leurs études
INFOGRAPHIES. Quatre étudiants sur dix travaillent en plus de leurs études durant l'année universitaire. Ce job étudiant est même souvent la première ressource financière pour beaucoup d'entre eux. Mais attention, exercer un travail pendant ses études peut concurrencer ces dernières et nuire à votre réussite. Découvrez en chiffres la réalité du travail étudiant.
Selon la dernière enquête "Conditions de vie", publiée en avril 2021 par l'Observatoire national de la vie étudiante (OVE), 40% des étudiants inscrits dans l'enseignement supérieur travaillent en parallèle de leurs études. Vous serez peut-être dans ce cas à la rentrée prochaine mais au fait, pourquoi tant d'étudiants prennent-ils un job ?
Un job par nécessité, envie d'autonomie ou désir d'acquérir de l'expérience
Pour la moitié d'entre eux (51%), cette activité rémunérée leur est nécessaire pour vivre et financer leurs études. En revanche, pour deux tiers des étudiants (65%), une activité rémunérée relève d'abord d'un choix : elle permet de gagner en indépendance par rapport aux parents. C'est le début du processus d'autonomie.
En effet, la famille reste en France la première ressource financière dans un budget étudiant : l'aide financière des parents compte pour 42% dans le budget moyen d'un étudiant, budget estimé à 919 euros par mois en 2020 par l'OVE. Viennent ensuite les revenus tirés du job (25%) et enfin seulement, les aides publiques. Les bourses fournissent ainsi 23% du budget, pour un montant mensuel moyen de 334 euros.
Troisième motivation pour prendre un emploi, avancée par près de trois étudiants sur quatre (73%) : ils choisissent de travailler pour engranger de l'expérience professionnelle. Même si le job exercé est le plus souvent sans lien avec les études, il permet d'enrichir son CV et de développer des compétences transversales (travail en équipe, maitrise des outils numériques…) très recherchées par les recruteurs en plus des compétences techniques et des connaissances académiques.
Enfin, pour une très large part des étudiants qui travaillent, un job à côté des études permet de mettre du beurre dans les épinards, de pouvoir financer les loisirs et les sorties qui font pleinement partie de la vie étudiante et conditionnent même la réussite des études.
Job étudiant : quand travailler trop finit par nuire aux études
Prendre un travail quand on est étudiant comporte donc des avantages mais pas seulement. L'an dernier, l'absence de jobs étudiants en raison de la crise sanitaire a conduit de nombreux jeunes dans la précarité, voire la pauvreté. Mais attention cependant. Le danger existe de sacrifier ses études au travail quand celui-ci, par son intensité, sa nature ou son volume horaire devient trop prenant.
D'abord, plus de neuf fois sur dix (92%), le travail exercé n'a aucun lien avec les études suivies. Le temps qui y est consacré est donc pris soit sur le temps de loisir ou de repos, soit sur le temps d'études.
3% exercent une activité concurrente des études, c'est-à-dire une activité non liée aux études, à mi-temps ou plus pendant moins de six mois par an ;
5% ont une activité très concurrente des études (activité non liée aux études, à mi-temps ou plus pendant plus de six mois par an). Un volume horaire tel qu'il ne permet pas de se consacrer pleinement aux études.
Conclusion : sauf absolue nécessité, évitez de prendre un job trop prenant. Au-delà de 16 heures par semaine, vous prenez un risque. Et si vous êtes néo-bachelier, bannissez un emploi en première année d'études supérieures. Fac ou école, vous aurez suffisamment à faire pour vous familiariser à un nouvel univers et les méthodes de travail propres à l'enseignement supérieur.