Prépa éco : "Je cale mon rythme de révisions sur celui des concours"
Mi-avril, les écrits d'écoles de commerce commencent... Après le concours Ecricome, ce sera autour de la BCE de mobiliser les candidats de classe prépa éco. Comment se sent-on à quelques jours de l'échéance ? L'Etudiant a rencontré deux élèves en pleines révisions.
Pour Lou et Anaëlle, une période décisive va bientôt s'ouvrir. Après deux ans de classe prépa éco, voie générale, les candidates vont passer les épreuves écrites des concours communs d'écoles de management. Ecricome s'ouvre en premier, du 15 au 17 avril, puis vient la BCE, du 22 au 29 avril.
Dans quel état d'esprit sont-elles avant cette prochaine étape ? Une chose est sûre : les deux jeunes femmes ont de l'ambition, puisqu'elles visent le top 5 des écoles de commerce.
Un programme de révisions sur mesure
Après les révisions organisées par leurs lycées, les deux élèves de prépa n'ont plus cours depuis le 1er avril. "On s'organise vraiment comme on veut. Avec ces grandes plages horaires, on peut s'exercer sur des épreuves entières, comme celle de maths qui dure 4 heures", explique Anaëlle, en prépa au lycée Voltaire, à Orléans (45).
Reste à se concocter un planning sur mesure. Lou, élève au lycée Ozenne, à Toulouse (31), a choisi de faire "des maths, tous les matins de 8 heures à midi" et de consacrer l'après-midi aux révisions d'économie, avec "une ou deux heures de langue".
Et les semaines sont chargées. "Le dimanche sera plus tranquille, avec des matières où je suis plus à l'aise et où les coefficients sont moins forts, comme les langues et la culture générale. Et si ça ne fonctionne pas, je me laisse des moments de respiration plus importants", ajoute Lou.
Anaëlle aussi a prévu un plan de travail précis, puisque même les pauses sont programmées. "Cette organisation aide à s'y mettre, sans trop hésiter. Et puis, comme ça, je couvre tout le programme."
Se concentrer dans sa bulle
Sur cette dernière ligne droite, les révisions se font plutôt en solo, mais sans être isolées. Anaëlle a ainsi assisté à quelques cours facultatifs de révisions proposés par son lycée, "mais j'arrive à bien travailler toute seule et j'ai l'impression que c'est plus utile comme ça".
En cas de difficulté sur un point du programme, elle envoie aussi un message à des camarades. Elle les retrouve également une fois par semaine, à la bibliothèque universitaire.
Pour Lou, l'essentiel du travail se fait également à son bureau. "Mais pour l'économie, je révise aussi en binôme. On fait des sujets ensemble, et on s'apporte notre vision de la problématique."
Faut-il réviser jusqu'au dernier moment ?
Faut-il réviser jusqu'à la dernière minute ? "C'est encore la grande hésitation ! Avec le stress, ce n'est pas sûr que je sois efficace la veille des épreuves. Mais ne rien faire du tout sera peut-être compliqué aussi... J'essaierai de prendre l'air et, par exemple, de relire des formules de maths ou de revoir la méthodo, mais sans faire d'exercices", explique Anaëlle.
Lou, elle, en est certaine : elle ne travaillera pas le dernier jour. "Je pense que le travail a été fait en amont : la plupart est déjà joué. Si je m'accorde une après-midi, je ne m'en voudrais pas."
De même, durant les quelques jours de pause entre Ecricome et la BCE, les deux candidates ne pensent pas mettre les bouchées doubles, mais plutôt envisagent plutôt de mixer repos et révisions.
Ne pas supprimer les autres activités
Comme bien d'autres préparationnaires, Lou et Anaëlle ne sacrifient pas leurs moments de décompression. C'est course à pied et taekwondo pour Lou et vélo, natation ou salle de sport pour Anaëlle.
"Pendant mes révisions, je prends le temps de déjeuner le midi. Et si ça ne va pas, je partage un moment avec des amis ou ma famille", précise Lou.
Pour Anaëlle l'enjeu est de se mettre dans le rythme. "D'habitude, je me couche à minuit parce que j'aime travailler le soir. Mais là, je cale mon rythme de révisions sur celui des concours : le matin, à 8 heures, je suis devant mon bureau et à 22h30, j'arrête de travailler. Ce n'est pas mon rythme naturel mais cela m'aidera à être efficace sans être épuisée."
Garder le bon état d'esprit
"On a beaucoup travaillé pendant deux ans et c'est ça, le principal. Ce n'est pas durant les révisions que tout se joue", explique Lou, qui se sent "assez prête" et "plutôt confiante".
Car il est difficile d'être sûre de sa réussite, constate également Anaëlle. "Il y a toujours l'inconnue du concours : c'est sur un seul jour et ça tombe sur un seul sujet. Mais, au vu de mes résultats, j'essaie de croire en mes chances pour que ça me rebooste."
Elle aussi sent monter le stress "et c'est normal. On a envie d'avoir la meilleure école possible. Parfois, je me dis : 'Heureusement que j'ai été assidue et que j'ai bien travaillé durant ma prépa'. C'est de l'acquis et cela me rassure", conclut Anaëlle.