Si la voie royale pour les futurs avocats passe par Sciences Po et les UFR de droit de l’université qui mènent au CAPA (certificat d’aptitude à la profession d’avocat), de nombreuses écoles privées forment les étudiants à des métiers du domaine de la justice accessibles à partir de bac+2, ou les préparent à passer les concours (CAPA, École nationale de la magistrature, etc.). Ces écoles offrent une alternative aux études longues et compétitives de l’université. À noter que certaines écoles de commerce proposent également des spécialisations en droit.
Les écoles de droit proposent des classes préparatoires aux concours et des mastères spécialisés (bac+6). Certaines écoles sont consacrées à la préparation de la capacité en droit, en deux ans, ou du BTS notariat pour assister un notaire dans une étude. À l’université, on peut passer par un BUT carrières juridiques (à bac+3) pour exercer comme assistant en cabinet juridique, par exemple. Il est également possible de préparer un bachelor de droit (toujours à bac+3), puis un master ou un diplôme universitaire à bac+5 en droit. Le titre d’avocat est accessible en passant un examen très sélectif après un master en droit. Les IEJ (instituts d’études judiciaires) préparent à ce concours.
Les sujets étudiés varient en fonction du diplôme et de la spécialité en droit préparée. En général, voici les matières rencontrées en école de droit : sciences humaines et sociales, négociation, sciences politiques, fonctionnement de l’entreprise, droit international, droit privé, droit des entreprises, anglais, prise de parole, histoire du droit, etc. Certaines écoles de droit ont une forte ouverture à l’international avec parfois une partie du cursus qui se déroule à l’étranger ou la possibilité d’obtenir un double diplôme. Stages et interventions de professionnels sont fréquents.
Les journées portes ouvertes (JPO), les salons où les écoles de droit sont présentes et les sites internet des écoles vous permettront de voir les diplômes préparés dans chacune d’elles, les spécialités offertes, les liens tissés avec le monde professionnel ou les établissements à l’étranger, les débouchés…
Les grandes écoles de droit sont très sélectives et organisent un concours d’entrée qui comprend généralement des questions d’actualité, une épreuve écrite en français, une épreuve écrite ou orale en anglais, un entretien… Il est souvent judicieux de préparer ces concours en classe préparatoire. À noter que les professionnels peuvent se former au droit par le biais de la formation continue. La plupart des écoles ont leur processus de recrutement propre, d’autres passent par la plateforme Parcoursup.
Les étudiants qui envisagent de se former au droit doivent avoir une bonne capacité de travail et une bonne mémoire, mais aussi aimer le travail de fourmi sur les dossiers et être prêt à affronter parfois les aléas de la justice. Esprit de synthèse, persévérance, capacité d’écoute et de négociation font également partie des qualités recherchées chez les candidats.
Les écoles privées de droit ont des frais de scolarité compris en général entre 8000 et 13500 € par an, en fonction du diplôme préparé. Les formations dispensées en alternance permettent d’être rémunéré par l’entreprise d’accueil et d’éviter les frais de scolarité. À noter qu’il existe également des bourses.
Les diplômés d’une école de droit peuvent travailler au sein d’entreprises, de la magistrature, d’organes de régulation, etc. Au niveau bac+2/3, il est possible d’exercer des fonctions en cabinet d’assurances, dans le secteur bancaire et dans les organismes de crédit pour gérer les dossiers de contentieux, par exemple. Assister un directeur juridique ou des ressources humaines en entreprise ou un avocat en cabinet est également envisageable. À moins de choisir de poursuivre ses études. Un master 1 en droit peut être suivi d’un master 2 en école de commerce. Le métier de juriste (d’entreprise, fiscaliste, contentieux, etc.), accessible après une formation en droit de niveau bac+4/5 est une alternative à la profession d’avocat.e et offre de bons débouchés dans les entreprises.