Thibault, doctorant et finaliste de MT180 : "C’est cette quête du savoir qui m’anime"
PORTRAIT 2/3. À l'occasion de la finale du concours Ma thèse en 180 secondes qui se tiendra à Nice le 5 juin, l'Etudiant dresse le portrait de trois doctorants. Pour ce deuxième épisode, rencontre avec Thibault Laffargue. Grâce à sa persévérance, ce doctorant à l'université de Guyane est proche de réaliser son rêve d’enfant, devenir chercheur.
Pour Thibault Laffargue, participer au concours Ma Thèse en 180 secondes était avant tout l'opportunité d'apprendre à vulgariser des concepts scientifiques pour le grand public. Une compétence qui lui sera utile dans le futur, en tant qu'enseignant-chercheur. Finalement, le doctorant participera à la finale du concours organisé par le CNRS et France Universités, le 5 juin à Nice.
"Déjà petit, je voulais être chercheur"
Avec une licence en biologie chimie sciences de la Terre à Paris-Saclay et un master Environnement en poche, les études de Thibault ne doivent rien au hasard. "Déjà petit, j’avais un attrait pour la biologie et je voulais être chercheur. Arrivé à la fac, la vision scientifique évolue forcément et chercher à comprendre les mécanismes biologiques m’a beaucoup plu", explique-t-il.
Un parcours en apparence fluide, pourtant ponctué d’obstacles pour le doctorant. Lorsque les études sont longues, l’intérêt à lui seul ne suffit pas. Il faut aussi passer par le travail, voire beaucoup de travail. Ce n’était pas le fort de Thibault, lui qui avait toujours eu des facilités au lycée.
Il a donc dû apprendre à travailler plus tard, à l’université, alors même qu’il se retrouvait confronté au découragement de certains professionnels. Le jeune homme se souvient par exemple d’une ethnologue particulièrement pessimiste dans la présentation du métier que le jeune homme voulait alors exercer. "On avait 18 ans et cette dame nous dit que c’est un métier pourri. J’ai pensé à me réorienter", se remémore-t-il.
Des défis et des sacrifices
Des défis, il en a donc connus et en connaît encore. Avec sa thèse en Guyane, le décalage horaire rend difficile pour le doctorant de rester en contact avec sa copine, à 8.000 km de là. Et "depuis quelques mois, je manque d’énergie pour sortir boire un verre avec mes amis comme le font les jeunes de mon âge", ajoute-t-il. Mais poursuivre son doctorat en Amérique du Sud était une décision réfléchie pour Thibault, qui était pleinement conscient de ce dans quoi il s’engageait. Malgré les sacrifices, il a un moteur clair.
"Ce qui me passionne c’est la théorie, l’analyse des résultats, comprendre à la fin ce qui se passe. C’est cette quête du savoir qui m’anime", affirme Thibault enthousiaste.
Devenir enseignant-chercheur
Ce goût pour la recherche, il l’a vraiment découvert durant la meilleure unité d’enseignement (UE) qu’il ait eue, "Dynamique des populations". En une semaine, il a dû préparer en groupe une modélisation sur un sujet compliqué, à partir de papiers de recherche. "On a modélisé jusqu’à trois heures du matin le jour de la présentation. C’était totalement absurde mais on a réussi et on s’est dit ‘ça y est, on a le résultat.' La satisfaction était incroyable", raconte Thibault.
Après sa thèse qu'il présentera d'ici décembre 2025, il souhaite devenir chercheur en écologie évolutive et maître de conférences à l’université. Mais pour devenir enseignant-chercheur, la sélection se poursuivra après le doctorat, entre les critères à remplir et les offres d’emploi. Fidèle à lui-même, Thibault garde en tête que sans être facile, son rêve reste atteignable !
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