Découverte

Volontariat international en entreprise : un programme rémunéré pour travailler à l'étranger

Créé en 2000, le VIE concerne chaque année environ 10.000 jeunes.
Créé en 2000, le VIE concerne chaque année environ 10.000 jeunes. © Stephane AUDRAS/REA
Par Séverine Mermilliod, publié le 22 février 2022
4 min

Partir travailler à l'étranger pour faire une pause, changer d'air ou perfectionner ses compétences, son niveau de langue… C'est possible grâce au volontariat international en entreprise. Pas besoin d'avoir le statut d'étudiant, pendant quelques mois, vous serez rémunéré pour réaliser les missions qui vous seront confiées.

Soutenu par Pôle emploi et géré par l'agence publique Business France, le VIE (volontariat international en entreprise) est un programme étatique qui permet à tous les jeunes Français de 18 à 28 ans de réaliser des missions professionnelles dans des entreprises à l'étranger, moyennant rémunération.

Le VIE en bref

Créé en 2000, le VIE concerne chaque année environ 10.000 jeunes. En devenant volontaire international, vous allez découvrir un métier, un autre pays et une autre langue… D'après Business France, 92% des jeunes sont recrutés à la fin de leur mission.

Le volontariat dure entre six et 24 mois, renouvelable une fois pour deux ans maximum, avec un minimum de 183 jours à l'étranger dans le cas où la mission requiert des jours de travail en France.
Au total, ce sont 118 pays qui sont ouverts aux VIE (et VIA – volontariat international en administration). Bonus : pendant leur mission, les volontaires sont sous la protection de l'ambassade de France.

Quelles sont les conditions pour bénéficier du VIE ?

Il faut avoir entre 18 et 28 ans (avec un départ au plus tard le jour du 29e anniversaire)… mais c'est à peu près le seul critère. Que vous ayez le bac ou un bac+5, des missions scientifiques, techniques, commerciales, culturelles ou humanitaires s'offrent à vous.

Le programme fonctionne pour les citoyens français mais aussi pour les ressortissants d'un pays de l'Espace économique européen. Autre critère à remplir : avoir effectué sa JDC (journée de défense et de citoyenneté) et avoir un casier judiciaire vierge.

Certaines conditions peuvent être exigées par l'entreprise d'accueil (niveau de langue, etc). Pour connaître les attentes des employeurs, le site "Mon volontariat international", géré par Business France, permet de rechercher des offres de missions.

Le VIE, un programme rémunéré

Un VIE n'est pas un bénévolat. Le volontaire travaille contre une rémunération, plus précisément une "indemnité forfaitaire d'entretien". Ce n'est pas un salaire, car il n'y a pas de cotisations sociales prélevées et le montant perçu n'est pas imposable. Ce montant varie d'une entreprise à l'autre, en fonction du pays de destination.

L'indemnité commune, qui est la même pour tous les volontaires, est de 723,99 euros en 2022. S'ajoute la part variable qui dépend du pays et "varie actuellement de 746 à 4.223 euros", selon Business France, soit un total de 1.500 à 5.000 euros d'indemnité.

Est-il possible de travailler à côté ?

Attention : non, il n'est pas possible de cumuler le VIE avec une autre activité rémunérée, c'est l'équivalent d'un temps plein. Si l'on est salarié, on doit quitter son travail pour partir en VIE.

Mais ce dernier donne droit à 2,5 jours de congés par mois, et le travail entre en compte pour le calcul des droits à la retraite. En plus, certaines écoles "acceptent que le VIE compte comme stage de fin d'études à l'étranger", souligne Business France. Intéressant pour ceux qui auraient peur de s'éloigner de leur champ d'études.

À noter : il existe aussi un volontariat international en administration, sur le même principe, mais au sein d'une administration française. Au total, 135 pays sont ouverts au VIA, et il faut savoir que les débouchés sont moindres que pour le VIE, comme le rappelle Pôle emploi, car l'État recrute les fonctionnaires sur concours.

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