Études : Cinéma et audiovisuel : quelles études, quelles formations pour intégrer le secteur ?

Quels métiers dans le cinéma et l’audiovisuel ?

Monter un budget, réaliser un casting, un décor, des costumes, capter le son, mettre en images, effectuer un montage ou encore diffuser le film, les métiers sont variés dans le cinéma et l’audiovisuel quand on pense aux débouchés liés au son, à l’image, au montage, à la post-production et à la gestion de production :

          • Assistant régisseur,

         • Chef opérateur image ou son,

         • Assistant cadre,

         • Monteur,

         • Opérateur de prise de vue,

         • Producteur,

         • Réalisateur,

         • Régisseur général,

         • Sonorisateur,

         • Technicien antenne,

         • Technicien audiovisuel, etc.

À côté des métiers techniques, vous avez évidemment tous les métiers du journalisme télé et radio, de comédien ou d’acteur dont les prestations sont valorisées par les professionnels techniques.

Bon à savoir : le statut d’intermittent du spectacle est souvent le lot des professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, enchaînant les projets de films, de documentaires, d’émissions télé ou radio, de spectacles au fil des programmations.

BTS métiers de l'audiovisuel : la voie royale pour les métiers techniques

Une cinquantaine d’établissements préparent en deux ans au BTS métiers de l'audiovisuel, qui se décline en cinq options :

          • Gestion de la production,

         • Métiers de l'image,

         • Métiers du montage et de la post-production,

         • Métiers du son,

         • Techniques d’ingénierie et exploitation des équipements.

Pour s’inscrire, il faut passer par la plateforme Parcoursup. L’accès se fait sur dossier, voire tests ou entretien.

 Si le BTS offre un bon niveau d’insertion professionnelle, vous pouvez poursuivre en licence professionnelle dans les secteurs de l'audiovisuel ou en école spécialisée accessibles sur concours après un bac+2 :

          • Licence pro communication et valorisation de la création artistique,

         • Licence pro techniques du son et de l'image,

         • L’École nationale supérieure des métiers de l'image et du son (FEMIS),

         • L’École nationale supérieure Louis-Lumière (ENSLL),

         • L’École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (Ensatt). 

L’entrée dans ces écoles est très sélective.

Quel bac pour le BTS métiers de l’audiovisuel ?

         • Pour l’option gestion de production : un bac général, un bac technologique STMG (sciences et technologies du management et de la gestion) ou STD2A (sciences et technologies du design et des arts appliqués) ou un bac professionnel.

          • Pour l’option métiers de l'image : un bac général, un bac technologique STI2D (sciences et technologies de l'industrie et du développement durable) spécialité systèmes d'informations et numérique ou un bac professionnel.

          • Pour l’option métiers du montage et de la post-production : un bac général, un bac technologique STMG, STD2A ou un bac professionnel.

          • Pour l’option métiers du son : un bac général, un bac technologique STI2D spécialité systèmes d'information et numérique ou STL (sciences et technologies de laboratoire) spécialité sciences physiques et chimiques en laboratoire ou un bac professionnel.

          • Pour l’option techniques d’ingénierie et exploitation des équipements : un bac général, un bac STI2D spécialité systèmes d'information et numérique, un bac STL spécialité sciences physiques et chimiques en laboratoire.

Bon à savoir : certains établissements proposent des mises à niveau pour entrer en BTS : un cursus d’approfondissement des matières scientifiques pour les bacheliers plutôt littéraires  et un cursus axé sur la dimension artistique pour les bacheliers scientifiques et technologiques.

Licence et master de cinéma : pour les esprits critiques

En licence arts du spectacle, parcours études cinématographiques ou cinéma, les cours portent sur l’esthétique, l’histoire du cinéma et de l’audiovisuel, l’analyse filmique, l’étude du récit et les techniques de narration. Ce cursus prépare à la critique spécialisée, au métier de scénariste ou à l’enseignement.

À noter : l’approche culturelle est complétée par des ateliers pratiques donnant un bagage technique appréciable (prise de vue, montage, prise de son).

 Une cinquantaine de masters universitaires permettent de se spécialiser (arts et scènes d’aujourd'hui à Aix-Marseille, études cinématographiques à Paris-Diderot) ou de se lancer dans la recherche (études cinématographiques et audiovisuelles à Paris 3 avec l’ENS Paris). Signalons aussi l’ESAV, une école interne à Toulouse 2, et ses cursus professionnalisants.

 Ces licences offrent des connaissances solides vous préparant aux concours des écoles supérieures professionnelles : La Fémis, ENS Louis-Lumière, École du TNS, EnsAD, etc.

Se former dans les écoles privées

Une soixantaine d’écoles privées forment aux métiers de l’audiovisuel. Parmi celles-ci, on peut citer parmi les plus réputées :

          • L’ESRA (École supérieure de réalisation audiovisuelle),

         • 3iS (Institut international de l’image et du son) à Élancourt (78),

         • Le CLCF (Conservatoire libre du cinéma français) à Paris,

         • L’EICAR à La Plaine-Saint-Denis (93),

         • L’ESEC (École supérieure d’études cinématographiques) à Paris,

         • Le Cifacom, à Montreuil (93).

Les modalités d’admission, la durée, les programmes et les coûts varient d’une école à l’autre. Certaines ont des prépas intégrées et d’autres des cursus en alternance. Il est essentiel de les rencontrer sur des salons ou lors de journées portes ouvertes pour s’informer sur les contenus pédagogiques, l’intervention de professionnels, le matériel mis à disposition, etc.

Deux grandes écoles, plusieurs options : Fémis et ENS Louis-Lumière

Deux écoles, la Fémis (École nationale supérieure des métiers de l’image et du son) à Paris et l’ENS Louis-Lumière, à Saint-Denis (93), recrutent à bac+2 sur concours et délivrent un diplôme à bac+5. 

 Pour tenter les concours de l’ENS Louis-Lumière, sous tutelle du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, il faut de solides notions sur le média choisi (cinéma, photographie ou son), une bonne culture générale et des connaissances scientifiques de base. Les profils de bacs scientifiques y sont majoritaires.

 La Fémis, qui dépend du ministère de la Culture, propose des formations dans sept domaines : scénario, réalisation, production, montage, image, son, décor. En 2022, sur 1.733 candidats aux différents concours, 63 ont été admis au total, soit un taux d’admission de 2,6% !

À noter : l'École nationale supérieure des arts et techniques du théâtre (Ensatt) est également une école formant des techniciens en vue de débouchés dans les salles de spectacle (conception lumière, conception son, direction technique).