Témoignage

"J’ai su que c’était là où je devais être" : ces étudiants ont choisi des formations dans l'univers du sport

De nombreux débouchés sont possibles après une formation dans le domaine du sport.
De nombreux débouchés sont possibles après une formation dans le domaine du sport. © Adobe Stock/Roberto
Par Vaniala Radrianarimino, publié le 27 mai 2024
5 min

Ils sont tous passionnés par le sport, mais étudient dans différentes formations. Certains ont pour vocation d’accompagner les athlètes, d’autres se sont destinés à l’être eux-mêmes.

Tant de métiers possibles dans le domaine du sport, mais qu’est-ce qui pousse les jeunes à s’orienter vers l’un et pas l’autre ? Pour Jérémy en deuxième année du mastère management et business du sport à PPA Sport, c’est une forme de revanche : celle d’offrir l’accompagnement qu’il n’a pas reçu lorsqu’il était lui-même sportif de haut niveau en foot. C’est pourquoi il souhaite travailler dans le sponsoring.

Accompagner des sportifs

Ce désir d’accompagner les sportifs, confirmés ou non, nombre d’étudiants dans le milieu du sport le partagent. Et les manières de le faire sont nombreuses. Cassandra est en première année de STAPS à l'université de Lorraine (57). Elle souhaite assister les sportifs en tant que kinésithérapeute. "C’est le compromis parfait pour travailler dans la santé, le sport, et garder le contact avec les patients", explique-t-elle.

Quant à Aurélien, lui aussi en première année de la licence STAPS à Paris Saclay (91), il se voit devenir professeur d’EPS. Ce qui l’anime : "Pousser les jeunes vers le haut", comme l’ont fait pour lui ses profs de sport au lycée.

S’épanouir dans sa voie

Après un passage en fac de droit, Leslie est aujourd’hui en première année à PPA Sport. À cause d’une blessure au lycée, l’ancienne handballeuse a dû arrêter sa pratique, mais a choisi, quelques années plus tard de se former dans le domaine du sport. "J’ai découvert l’existence de cette filière et j’ai su que c’était là où je devais être", ajoute celle qui, en une année de formation, a pu aller à Rome pour le Tournoi des Six Nations et assister aux coulisses d’un grand prix de cyclisme à Marseille.

C’est d’ailleurs ce qui plaît le plus à Jérémy dans ses études : les rencontres avec des professionnels durant des évènements en phase avec l’actualité. Pour le Lyonnais, Paris est pour lui le lieu pour créer un réseau, essentiel pour se faire une place dans le milieu. "L’important, c'est de fidéliser son réseau et il ne faut pas hésiter avec LinkedIn et le CV numérique", explique-t-il avec passion, plutôt confiant pour l’obtention du diplôme en fin d’année, grâce à ses riches expériences en stage et en alternance.

Des études exigeantes

Pourtant, les formations en sport n’ont rien d’une simple promenade de santé. Ce sont des études exigeantes qui demandent un travail conséquent de la part des étudiants. Ce qui est d'autant plus vrai pour Cassandra, en STAPS, qui n’a que des cours vidéo pour se préparer à la kinésithérapie, dans son université. "C’est dur, surtout qu'on n’a pas de profs pour expliquer les cours et répondre à nos questions", affirme-t-elle, en songeant à entrer en école de kiné en Belgique.

Aurélien redoute, de son côté, la rigueur requise pour chaque matière en filière STAPS. Et elles sont nombreuses : sociologie, psychologie et neurologie pour comprendre l’influence du sport sur les individus et les sociétés ; biomécanique, anatomie et physiologie pour appréhender le fonctionnement du corps humain ; mais aussi les polyvalences et les spécialités sportives.

À cette montagne de pression, s’ajoutent les blessures qui peuvent survenir durant plusieurs disciplines sportives. "Cela peut avoir un impact sur la note finale de pratique et même causer un redoublement", avertit Aurélien, avant d’ajouter que s’il devait aller au rattrapage, il saurait tout de même se donner les moyens de réussir l’année.

La vie hors du commun des sportifs haut niveau

Pour les athlètes de haut niveau comme Mathilde, en escrime à l’INSEP, tout (ou presque) diffère des autres formations autour du sport. Déjà, pas de théorie, étant donné qu’elle est dans un centre d’entraînement. " J'ai deux entrainements par jour, trois à quatre fois par semaine, de la préparation physique et parfois mentale avec des psys ou des séances de kiné", raconte-t-elle.

Un rythme intensif qui met le sport au centre de sa vie depuis ses neuf ans, lorsqu’elle est entrée dans sa première structure de haut niveau, un CREFED, à Tarbes (65). "C’est vraiment dur avec ma licence d’histoire. Souvent, on doit dédoubler nos années d’études pour pouvoir concilier les deux, alors qu’on pourrait être aidés avec des sponsors pour être pleinement dans notre sport", confie-t-elle.

Mais comme Jérémy lorsqu’il était sportif de haut niveau, des sponsors, elle n’en trouve pas. Sans cela, elle n’a aucun revenu et ce sont ces parents qui financent une partie de ses compétitions. C’est pourquoi Mathilde se reconvertira en tant que professeure des écoles, une fois son diplôme en poche.

Du temps avec ses proches, il lui en manque aussi. Pour autant, l’escrime reste aujourd’hui sa priorité. "On pratique notre passion toute la journée, on voyage beaucoup, on développe des amitiés avec des étrangers", souligne-t-elle, consciente que ce n’est pas donné à tous.

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